Bonjour à toutes et tous,
Quelques mots pour vous raconter un peu mon périple de cet été, le plan initial était randonnée pédestre avec ma fille dans le massif centrale, mais la veille du départ elle m’annonce que finalement elle va aller voir ses cousins cousines dans l’est de la France, soit.
Le lendemain matin je la dépose à la gare, et me retrouve donc avec deux semaines de vacances devant moi, que faire, de la moto bien évidement.
De mon dernier voyage au Maroc j’avais gardé le regret de ne pas avoir eu suffisamment de temps pour descendre dans le sud, alors que précisément le désert m’attire énormément. Voilà donc une belle occasion qui se présente, mais quinze jours, il ne va pas falloir trainer !!
Je rentre de la gare, jette quelques affaires dans mes sacs (trente minutes tout de même), ressort de vieilles cartes, monte quelques accessoires sur la moto (achetés car je savais que je concrétiserais un jour), un sac du périple de Mai (Espagne Portugal) avec outils huile etc. était resté en l’état, je le charge, et en deux heures je prends la route.
Direction le garage dans un premier temps, mes pneus ne tiendront pas. Je m’explique en arrivant, et très sympa ils me prennent immédiatement (client de la concession depuis quinze ans).
Et une heure plus tard plus rien ne me retiens, je commence à descendre, dans un état d’excitation indicible, et des rêves de sable plein la tête.
La sensation est particulièrement curieuse, c’est quelque chose dont je rêve depuis très longtemps, et ça s’est déclenché en 24h. La veille je pensais partir en voiture à la montagne, c’est grisant !!
Etant donné le temps à ma disposition, l’autoroute s’impose, France, Espagne, le bateau Algesiras / Tanger med (très pratique, la paperasse se fait maintenant dans le bateau) et au soir du troisième jour je suis à Rabat, mon rêve approche.
Je continue l’autoroute tant que je peux jusqu’à Safi pour avoir le maximum de temps dans le sud, et hasard du calendrier c’est l’Aïd, l’autoroute est absolument déserte, je commence donc à m’imprégner de ce que je vais chercher plus au sud, la solitude.
La route est d’excellente qualité, bien mieux que dans mes souvenirs, et pas un chat (j’ai croisé deux voitures en presque 400km), la grosse va bien se dégourdir les bielles, et moi je suis ravie de si bien progresser.
Les choses se gâtes en arrivant vers Essaouira, le vent d’une violence dangereuse me force à faire escale prématurément et commencer à structurer un peu mon voyage. Jusqu’à présent il n’y avait pas beaucoup de question à se poser, c’était plein sud et gaz !!
J’ai donc l’après-midi pour regarder la carte et faire l’ébauche d’un parcours, avec la contrainte de ne pas trop m’éloigner des cotes pour subir le moins possible les températures caniculaires des terres. (j’ai eu jusqu’à 47°)
Une personne sur place m’annonce que ce vent violent dure tout l’été, mais qu’à l’aube ça se calme un peu avant de reprendre en milieu matinée. Le lendemain aux aurores je quitte les lieux, et effectivement c’est bien plus acceptable, cette fois la partie tant attendue est à portée de main.
A partir de Tiznit les paysages sont complètement exceptionnels, et ce jusqu’à Tan Tan, ce sera ma liaison préférée. L’immensité minérale des lieux est poignante !!
Le lendemain, direction Laayoune, j’y suis, le désert commence, caillouteux au départ mais le sable ne tarde pas à se montrer, c’est magnifique !!
Arrivé tôt à Laayoune je continue une centaine de kilomètres plus au sud, comme un avant-gout du reste à venir, et puis j’ai encore envie de rouler. Par contre le vent m’inquiète beaucoup, il est très fort et les rafales sont dangereuses, au point de m’interroger sur la suite de mon voyage.
Le soir je consulte la météo des jours à venir, c’est catastrophique le vent ne va faire que se renforcer vers le sud !! Je tergiverse longuement, très longuement, il ne serait absolument pas raisonnable de continuer, d’autant que c’est toujours l’Aïd et qu’il n’y a vraiment pas grand monde sur la route en cas de problème.
La décision tombe, il faut faire demi-tour, à même pas 1000 km de mon objectif, et alors que j’ai le temps d’y aller. Cruelle déception, je n’aurais qu’effleuré ce que je venais chercher !!!!
Par contre, compensation de taille, ça m’a laissé du temps pour arpenter des pistes, et ce fut extraordinaire !!!
Saveur du retour en demi-teinte, mais de magnifiques souvenirs plein la tête tout de même.
Quelques photos, je commence à Algesiras
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